Les ouvriers et ouvrières de la scierie de Roberval sont en grève. Sous l’apparente cohésion de la lutte, on découvre rapidement les revendications plus personnelles de chacun. Ils partagent toutefois un même désir d’échapper à la misère et de se venger de leur boss, Brian Ferland. Alors que le conflit s’enlise, le lockout que décrète Ferland réveille en eux une rage enfouie. La folie s’empare des employé·e·s, qui rejoignent la ronde infernale du beau Querelle, héros de Jean Genet copié-collé dans ce décor québécois, élément de chaos, sable dans l’engrenage de la machine néolibérale, hétérosexuelle et patriarcale. Tout est désormais permis. Ils cassent des bouteilles sur la plage, règlent leurs comptes à coups de batte de baseball. Et puis ils font pire, bien pire… . « C’est la manif la plus sauvage de cette rentrée littéraire. Aucun service d’ordre n’est prévu, personne n’a averti la police des lettres, ça pourrait bien tourner à l’émeute, voire à l’orgie. » Jean Birnbaum, Le Monde . Kevin Lambert est né en 1992 à Chicoutimi. Paru un an après Tu aimeras ce que tu as tué, un premier roman remarqué, Querelle de Roberval a provoqué une véritable onde de choc au Québec, puis en France. Il a valu à son auteur le prix Sade, le prix Ringuet, le Prix du CALQ – Œuvre de la relève et le Prix du roman décerné par le Salon du livre du Saguenay–Lac-Saint-Jean..