Depuis des mois, je me bats avec les mots, je les attends, je les maudis, j’espère leur mise à mort. Ils arrivent aujourd’hui sur les ailes cassées d’un oiseau de charbon et je ne sais plus si je dois être soulagé ou effaré. Se faufile dans le sentier de ma gorge une voix rousse, rompue, une voix de caniveau. Avec mes bras, je dessine une promesse dans le ciel : je m’enfuirai sur les berges, le long du fleuve. Je m’ouvrirai le ventre pour que le sable et les nuages s’infiltrent en moi et me fassent valser.. Avec mes bras, je dessine une promesse dans le ciel : je m’enfuirai sur les berges, le long du fleuve. Je m’ouvrirai le ventre pour que le sable et les nuages s’infiltrent en moi et me fassent valser..