Marc Séguin est fasciné par l’oeuvre du peintre Ozias Leduc (1864-1955). Essentiellement dédié à l’art religieux, ce dernier aura peint au cours de sa vie une trentaine de lieux de culte, mais aussi une centaine d’oeuvres de chevalet dont une Madeleine repentante, qui foudroie Marc Séguin lorsqu’il la découvre.. Le pèlerinage qu’il entreprend à travers quelques églises encore accessibles devient une obsession pour l’oeuvre du « sage » de Saint-Hilaire. Le récit de cette odyssée fabuleuse se transforme en exercice d’admiration unique et initiatique.. Entre l’artiste décédé à quatre-vingt-dix ans et le « jeune » peintre au début de la cinquantaine, un courant passe, qui n’appartient pas à l’Histoire de l’art, mais à l’art lui-même, au geste de faire, de créer, de broyer ensemble les pigments et les sentiments, de mélanger les huiles et les vents profonds de l’existence, où la raison perd ses nécessités et la térébenthine ses vapeurs toxiques..