J’imagine qu'il y a des chasseurs plus sérieux que moi / qui boive nt pas de bière / qui écrivent pas des poèmes sur leur cellulaire / qui regardent la météo avant d'aller dans le bois / pour éviter de se ramasser sous la pluie à cinq degrés / dans un vent qui tourne / ceux qui se maquillent la face en motifs de camouflage / ceux qui callent le buck et qui s’aspergent de pisse de femelle en chaleur / moi je chasse comme je pêche / pas très bien / en écrivant des poèmes / en me réchauffant l’intérieur comme je peux / en imaginant des créatures inventées / sur fond de feuilles brunes et de feu. Au croisement du recueil de poésie et du magazine de chasse et pêche, Cariacou nous entraîne dans les récits de chasse et les souvenirs de petit homme, de l’odeur du début de l’automne à la solitude d’un novembre mouillé, en passant par les histoires de braconnage et l'allée 58 du Canadian Tire. À lire dans le bois, silencieusement, pour ne pas déranger les chevreuils..