« On ne choisit rien, on ne fait que mettre ses pas dans le chemin tracé, on accomplit toujours ce que l'on est. » . C'est dans l'euphorie d'un monde à reconstruire, en 1924, qu'Irène rencontre Georges. Elle est serveuse, il est menuisier aux studios de cinéma et ressemble à s'y méprendre à Rudolph Valentino, ce qui en chavire plus d'une. Le temps d'une valse sur les bords de Marne, ils tombent amoureux. Leur fille aînée, Arlène, fera partie pendant son enfance du carré magique : à ses côtés, il y aura Daniel, qui se destine à Saint-Cyr, et Thomas et Marie, les jumeaux de bonne famille. Ils sont inséparables. Mais Arlène n'est pas comme eux. Malgré son humble extraction, elle va s'évertuer à être l'une des premières femmes ingénieurs atomiques en France. Ce qui n'est pas sans embûches. Ce qui n'est pas sans sacrifices. Chassé-croisé d'amours éperdues, de destinées funestes et de rendez-vous manqués sur fond de bouleversements sociaux et politiques, À Dieu vat est aussi l'épopée d'un siècle : celui d'une jeunesse fracassée par trois guerres successives, des filles qui voulurent échapper à leur condition, et des gens modestes qui eurent de l'ambition.