Peu de livres sont aussi drôles et aussi tragiques à la fois. Ce récit d’une écrivaine — agressée par un éditeur, puis par des punaises de lit — qui cherche à échapper à l’anéantissement et à l’invisibilisation par des correspondances par courriels ne peut que nous bouleverser profondément. C’est toutefois à une victoire de la littérature que l’on assiste, en découvrant cette langue libre, inclassable, hybride, fragmentaire, guerrière et ludique.. «J’imagine que quand les hommes se félicitent d’être féministes, ils veulent dire qu’ils tentent “de ne pas agresser les femmes, idéalement’’ ou quelque chose de très passif comme ça. C’est déjà ça, c’est vrai. Faut pas trop en demander non plus. Faut rester réa-lisse.».