On dit de lui qu’il est le virtuose de l’interrogatoire, et pour cause : Jacques Landry en a mené plus de 12 000, d’abord à titre d’enquêteur de la Sûreté du Québec, où il a travaillé pendant 25 ans, ensuite comme polygraphiste privé. En un demi-siècle de tête-à tête avec des possibles meurtriers, violeurs, voleurs ou fraudeurs, Jacques Landry a peaufiné une méthode qui fait désormais école et qui a permis de résoudre bien des crimes, non seulement au Québec mais ailleurs dans le monde. Oubliez les clichés de l’ampoule nue, des menottes et autres instruments de contrainte. La technique de Jacques Landry, dénuée de toute logique de confrontation, repose plutôt sur l’empathie, l’écoute attentive et la psychologie. Dans ce récit haletant comme un polar mais dans lequel il n’y a rien d’inventé, la journaliste Katia Gagnon retrace le parcours exceptionnel de ce singulier détecteur de mensonges. Elle nous entraîne avec lui dans des salles d’interrogatoire au Québec, en France et en Belgique. Nous devenons ainsi, au fil des pages, des témoins privilégiés de cet étrange tango qui vise à mettre au jour une notion à la fois complexe et précieuse : la vérité.. Katia Gagnon est journaliste à La Presse depuis 1996. Spécialisée dans les grandes enquêtes, elle a remporté plusieurs prix de journalisme. Elle a participé récemment aux deux saisons de la série documentaire La Une, à Télé-Québec, consacrée aux dessous des enquêtes journalistiques de La Presse. Elle mène en parallèle une carrière d’auteure. Elle a signé récemment 5060 : L’hécatombe dans nos CHSLD, avec Ariane Lacoursière et Gabrielle Duchaine (Boréal, 2022) et Jean Wilkins : le doc des ados (Éditions La Presse, 2019)..