L’effet de la pluie poussée par le vent sur les bâtiments est un recueil de poésie très près de la prose, du spleen et même de la nouvelle, avec son fil narratif important. Une poésie qui s’apparente à un mini-roman. Au fil des ans, Patrice Desbiens est allé quelques fois puiser dans ce recueil, reprenant et retouchant certains textes pour les joindre à d’autres projets mais, surtout, l’épurant afin d’en sertir le cœur, pour finalement ajouter plusieurs poèmes, remanier l’ordre des textes et certaines formules, ce qui donne à cet objet littéraire, livre introuvable depuis des années, un nouveau tonus. Le titre? Il vient tout simplement d’un rapport gouvernemental laissé parmi les déchets contre un mur de la vieille capitale, où Patrice l’a trouvé et l’a fait sien. Après toutes ces années, ce livre nous est apparu plus beau que jamais et nous sommes ravis de le rééditer sous son nouveau visage. D’abord paru en 1997 chez Docteur Sax, un petit éditeur artisanal de Québec, L’effet de la pluie poussée par le vent sur les bâtiments a ensuite quintuplé de volume pour paraître chez Lanctôt, en 1999. Aujourd’hui, ce touchant recueil arrive encore à surprendre.. Je ne parle pas de poésie, je la fais. Je ne parle pas de l’amour, je le fais. . Je voudrais avoir la sagesse d’une seule note de la guitare de B. B. King. . Au fil des ans, la poésie de Patrice Desbiens s’est imposée sur la pointe des pieds, jusqu’à cette place de choix qu’elle occupe dorénavant dans le paysage littéraire et culturel québécois et franco-canadien. Les lecteurs ont adopté cette voix si personnelle qui embrasse large et qui parle à tout le monde, peu importe l’univers qu’elle dépeint..