Pour les femmes et pour toutes les communautés marginalisées, le rapport au système pénal se résume trop souvent à la question des inégalités sociales devant le droit. L’abolitionnisme pénal, mouvement amorcé dans les années 1970, appelle à une réappropriation de la justice. Comme féministes, il est urgent de repenser l’emprise des tribunaux, de la police et de la prison sur la gestion des conflits. L’agenda 2024 fait entendre des voix qui tentent de réaliser le projet abolitionniste par la justice transformatrice, la décriminalisation du travail du sexe, le définancement de la police, le soutien aux personnes migrantes, aux femmes incarcérées et aux proches de détenu·e·s.. Ont collaboré à cet agenda Danielle Beaulieu et Amy Edward, Kali Chamanes et Anne-Céline Genevois, Geneviève Dauphin- Johnson, Adore Goldman et Melina May, Louise Henry, Silvia Herrera, Marlihan Lopez, Gwenola Ricordeau, Françoise Vergès, Nancy Zagbayou, ainsi que Solidarité sans frontières et le Centre des travailleurs et travailleuses immigrants..